URPS : les enjeux de la représentativité.

PALOC.Pascal, le 6 octobre 2015

.

Les élections pour le renouvellement de la composition des URPS (Union Régionale des Professionnels de Santé) se dérouleront le 7 décembre 2015. Elles présentent 2 enjeux majeurs pour l’ensemble de la profession.

LOCALEMENT

Les URPS sont, par branche de professionnels de santé, les interlocuteurs privilégiés des ARS (Agences Régionales de Santé) dont le but est d’assurer un pilotage unifié de la santé en région, de mieux répondre aux besoins de la population et d’accroître l’efficacité du système de santé. Au niveau local, les URPS participeront donc à :

  • la préparation et la mise en œuvre du projet régional de santé,
  • l’analyse des besoins de santé et de l’offre de soins en vue de l’élaboration d’un schéma régional d’organisation des soins (SROS),
  • l’organisation de l’exercice professionnel (permanence des soins, continuité des soins, nouveaux modes d’exercice),
  • la participation à des actions dans le domaine des soins et de la prévention, de la veille sanitaire, de la gestion des crises sanitaires, de la promotion de la santé et de l’éducation thérapeutique,
  • la mise en œuvre de contrats pluriannuels d’objectifs et de moyens qui pourront être passés avec des réseaux, des centres, des maisons et des pôles de santé, ou la signature de contrats ayant pour objet d’améliorer la qualité et d’assurer une meilleure coordination des soins,
  • au développement et à l’utilisation des systèmes de communication et d’information partagés,
  • au développement professionnel continu.

La grande diversité des actions des URPS demande des praticiens et praticiennes engagés et intégrés localement. Compte tenu de la politique actuelle, il faut aussi et surtout qu’ils soient indépendants et suffisamment combatifs pour ne pas céder à la volonté d’étatisation de la santé voulu par nos gouvernants et consentie par les précédents élus à ces postes. Les candidats FSDL présents dans l’ensemble des régions remplissent ces conditions, loin de n’être que « des contestataires », ils sont conscients que les URPS ont besoin de « choix judicieux » afin de porter les nécessaires réflexions sur les transformations de notre exercice. Le bilan des anciens élus du syndicat confédéral est marqué par l’usure inévitable des sortants, qui depuis de si longues années se sont isolés pour piloter la politique dentaire. Les élus FSDL engageront localement les actions nécessaires afin de préserver les spécificités de l’exercice libéral permettant de garantir un exercice de qualité pour l’ensemble des chirurgiens-dentistes.

logo urps sans fond3

NATIONALEMENT

En donnant votre voix à un syndicat vous allez déterminer le poids relatif des uns par rapports aux autres ainsi que leur légitimité à participer aux futures négociations. Les négociations conventionnelles doivent avoir lieu en 2016. En 2010, le désintérêt de la profession pour cette élection (participation à peine supérieure à 45%) a permis à un syndicat d’obtenir, à 180 voix près, la majorité absolue. Ce syndicat confédéral a alors pu présider seul, aux destinées de la profession avec le bilan sévère que nous lui connaissons :

  • la signature des avenants 2 et 3 mettant en place :
    • une CCAM à périmètre constant sans modifications tarifaires majeures par rapport à l’ancienne NGAP,
    • une CCAM avec de nombreux actes absents couramment pratiqués (certains actes de pédodontie, bridge collé et cantilever, MEOPA etc.).
  • la mise en place d’un devis inique et humiliant pour la profession,
    en clair les fondations d’un système d’appauvrissement de nos capacités professionnels en laissant aux organismes obligatoires et complémentaires le pilotage de la politique de santé et plus particulièrement de la médecine bucco-dentaire, non pas selon des critères sanitaires mais uniquement sur la foi d’indicateurs économiques obsolètes au détriment de nos patients.

« La santé efficiente au lieu de la santé de qualité pour tous. »

  • L’absence de combat face aux réseaux commerciaux, le statut de syndicat majoritaire dans la profession a permis à ce syndicat de vendre la profession aux promoteurs de ces réseaux commerciaux (négociations en cours ou plus au moins arrêtées avec le réseau KALIVIA) ou a servi à les légitimer en se servant du protocole CNSD/MGEN comme exemple pour valider l’idée que la profession est favorable aux réseaux liant les praticiens à un organisme complémentaire.

La FSDL, montrée par les autres syndicats comme la « seule force d’opposition » du paysage syndical professionnel, a toujours clamé haut et fort qu’elle ne présiderait jamais seule aux destinées de la profession. La FSDL veut privilégier, non pas ses intérêts individuels, mais ceux de l’ensemble de la profession. Nous prônons la participation collective de l’ensemble des syndicats représentatifs de la profession aux différentes négociations à venir, en privilégiant une signature multiple à une signature unique gage de négociations réussies.

«Négocier ce n’est pas imposer sa vision égoïste à toute la profession, mais une approche multifocale de celle-ci.»

Le programme de la FSDL va vous être détaillé dans les prochains jours mais de façon générale La FSDL a toujours mis en avant :

  • la qualité des soins et donc la nécessaire revalorisation de ceux-ci
    • par la levée de l’opposabilité permettant un exercice moderne selon un gradient thérapeutique. Les différentes négociations ont, jusqu’à aujourd’hui, toujours conduit à faire reposer la rentabilité des cabinets dentaires sur les actes dentaires prothétiques les plus mutilants souvent au détriment des possibilités de préservation de l’organe dentaire.
    • par une meilleure prise en charge de la prévention précoce des pathologies bucco-dentaires
    • par l’intermédiaire de bilans obligatoires à tout âge.
  • sa lutte de tous les instants contre la mise en place de réseaux indépendants dont le seul objectif est de « marchandiser » la profession au détriment de la santé des patients. Nous allons négocier avec l’ensemble des organismes complémentaires afin de valoriser les soins et la santé bucco-dentaire des patients (mise en place d’un remboursement amélioré sous forme de BONUS pour des patients « responsabilisés »).

Nous n’éluderons pas, dans ces négociations, la place des indicateurs économiques, mais leur juste place doit se situer après l’intérêt sanitaire des patients.

En conclusion le bulletin de vote que vous allez recevoir fin novembre pour participer à ce vote par correspondance, est d’une importance capitale pour l’avenir de la profession.

Votez pour donner au syndicat, de votre choix, le poids nécessaire pour défendre l’idée que vous vous faites de la profession.

Votez pour la politique de santé que vous voulez voir appliquée pour les années à venir. Un syndicat omnipotent a décidé seul, pendant 5 ans, des orientations de notre profession. Loin d’appliquer le programme pour lequel il avait été élu, il a mis en place les fondations de la financiarisation de notre profession et organisé de façon hégémonique la profession autour de lui.

Il vous appartient aujourd’hui de changer les choses par votre bulletin de vote.

Votez FSDL !

tampon NOIR


Tous les articles