Dans son rapport publié le 27 mai dernier, la Cour des comptes tire le signal d’alarme sur l’évolution des comptes sociaux.
Les sages dénoncent la trajectoire « hors de contrôle » des comptes de la Sécurité sociale, et en particulier de la branche maladie. Une situation qui « conduit à un risque de plus en plus sérieux de crise de liquidité » avec un « défaut de paiement » qui pourrait « se matérialiser dès 2027«
La Cour rappelle que le déficit de la Sécurité sociale s’est creusé à 15,3 milliards d’euros en 2024, soit 4,8 milliards d’euros de plus que la prévision initiale. La prévision pour 2025 prévoit une nouvelle dégradation des comptes de 22,1 milliards d’euros. L’essentiel (90%) du déficit 2024 provient de la branche maladie, rappelle la Cour, qui note des « dérives continues » des dépenses par rapport aux objectifs fixés dans le budget de la Sécurité sociale.
La Cour des comptes propose des pistes pour mieux maîtriser les dépenses. Elle réclame de serrer la vis dans l’intérim des professions paramédicales dans les hôpitaux, dont le coût a été multiplié par trois entre 2019 et 2023, à 472 millions d’euros.
Les autres branches ne sont pas exemptes de recommandations : les conditions du cumul emploi-retraite doivent notamment être durcies pour les personnes qui n’ont pas encore atteint l’âge légal, préconise la Cour. Toutes les branches peuvent également améliorer la gestion des indus, ces prestations versées à tort, qu’il s’agisse de fraudes ou d’erreurs, qui représentent au total, selon la Cour, 18,9 milliards d’euros, soit 5% des prestations.
Quelles seront les conséquences si rien n’est fait pour inverser cette tendance ? Personne à ce jour n’est en capacité de répondre à cette question mais le risque est grand de voir les cotisations augmenter et les dépenses diminuer drastiquement.
En ce qui concerne le dentaire et les avancées obtenues lors de la convention de 2023, les engagements seront respectés jusqu’en 2028, c’est la seule certitude.
Mais ensuite ?
Peut-on espérer négocier en 2028 une revalorisation des soins conservateurs conséquente tant attendue par la profession ?
La FSDL s’est toujours mobilisée pour changer les mentalités et obtenir des institutionnels des avancées tarifaires significatives sur le remboursement des soins permettant de conserver l’organe dentaire et éviter l’utilisation des techniques les plus invasives. L’augmentation de 34% en 2023 sur les soins dispensés aux 3-24 ans et la prise en charge de l’onlay obtenue en 2018 par notre syndicat ont considérablement fait évoluer nos pratiques. Malgré certaines complémentaires santé qui continuent aujourd’hui à ne pas jouer le jeu en classant cet acte prothétique (faisant appel à une technique de laboratoire de prothèse) dans la famille des soins réduisant sa prise en charge au minimum.
Notre détermination est intacte pour continuer à livrer bataille contre ces pratiques intolérable tout comme sur les demandes abusives des complémentaires santé via leurs « dentistes consultants » sur lesquelles nous avons obtenu de la Chambre Disciplinaire Nationale de l’Ordre des chirurgiens-dentistes que s’ouvre à nouveau la procédure contre l’un de ces chirurgiens dentiste « zélé » connu pour ses propos inacceptables envers notre profession.
Les mois à venir seront déterminants pour que les engagements pris, notre rôle de soignant et la préservation du secret médical soient respectés et nous avons, plus que jamais, besoin de VOTRE SOUTIEN afin de mener cette lutte permanente et indispensable à un exercice libéral serein.
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