Bonne année 2017

VOEUX 2017 3En  ce début d’année, tous les cadres de la FSDL se joignent à moi pour vous souhaiter une bonne et heureuse année 2017 !

On ne va pas vous mentir, nous savons déjà qu’elle sera d’un point de vue professionnelle très difficile et périlleuse.

Les négociations entamées en septembre n’ont pas abouti aux améliorations attendues par la profession. Le constat partagé par tous les acteurs de la profession sur l’obsolescence des honoraires de soins devait permettre de changer de logiciel en mettant en avant la prévention, les soins conservateurs et la parodontologie.

À ce jour, le Directeur général  de l’UNCAM, fidèle à la feuille de route de Marisol Touraine, propose une revalorisation minime des soins (1/4 de la valeur calculée en commission groupe tarifaire pour un cabinet moyen) en contre partie d’un plafonnement total de toute notre activité prothétique (y compris les inlays onlays et prothèses transitoires).

Nous nous dirigeons vraisemblablement, si les autres syndicats font le même constat, vers un règlement arbitral décrété par notre Ministre, laquelle, pour des raisons démagogiques et politiques, n’hésitera pas une seule seconde à valider son funeste projet de suppression du moindre espace de liberté tarifaire.

Au delà du côté inacceptable de ce décret, notre inquiétude est grande quant au devenir de certains cabinets de centre ville de grandes agglomérations. Ces derniers seront irréversiblement impactés par ces plafonds ridicules et risquent de devoir mettre la clé sous la porte.

Aucun syndicat n’a le droit de sacrifier plus de 6000 cabinets au nom d’une prétendue peur de ce règlement arbitral, et tout signataire de ce texte devra en répondre devant la profession toute entière y compris devant les futures générations de chirurgiens dentistes.

 

La FSDL n’a jamais transigé sur ces espaces de liberté constitués par nos honoraires de prothèses qui permettent à chaque cabinet selon son degré d’investissement technologique et humain de conserver un équilibre financier.

En supprimant du jour au lendemain toute possibilité d’innovation et en demandant à certains confrères de diminuer de plus de 30% les seuls honoraires qui leur permettent de fonctionner, c’est la disparition de ces cabinets qui est programmée à court terme.

Certains nous diront que le deal était connu par avance et qu’en acceptant de négocier, il fallait se résoudre à accepter ces plafonds.

Nous voudrions juste leur rappeler qu’il n’y a jamais  été question « d’union syndicale » mais de coalition de circonstances contre un adversaire commun, Marisol Touraine.

Nos valeurs et nos objectifs sont différents sur certains points et si nous devions tout accepter de la part de notre Ministre de tutelle ou si tout était déjà réglé par avance,  ce ne serait plus des négociations mais un véritable « diktat ».

La FSDL a toujours défendu l’innovation, la qualité et la sécurité de notre exercice quotidien.

Un plafond sur notre activité prothétique est une hérésie en terme de capacité à innover et à assurer des soins conformes aux données actuelles et futures de la science.

Un plafond sur notre activité prothétique, c’est le nivellement par le bas et l’acceptation d’une dentisterie de masse.

Un plafond sur notre activité prothétique, c’est la mort économique à petit feu de toute la dentisterie libérale pour laquelle nous nous sommes battus depuis 30 ans.

C’est la raison pour laquelle, nous étions prêts à négocier  une revalorisation conséquente des soins en échange d’un alignement des plafonds tarifaires prothétiques ACS sur les nouveaux plafonds CMU et c’est ce que nous mettrons en avant le 6 janvier, date de la prochaine réunion de négociations conventionnelles.

Depuis 30 ans, nous prodiguons des soins de premiers recours avec une perte financière croissante sur toute notre patientèle.

Depuis l’instauration de la CMU, il y a plus de 20 ans, nous garantissions un tarif « social » prothétique à 1 million de bénéficiaires.

Ce nombre n’a cessé d’évoluer et  aujourd’hui nous sommes à plus de 5 millions auxquels viennent s’ajouter 1,5 millions de bénéficiaires de l’ACS (Aide à la Complémentaire Santé).

Si nous ne pouvons pas considérer tout cela comme des contre parties suffisantes pour refuser TOUT plafond tarifaire prothétique, alors autant arrêter le syndicalisme dès aujourd’hui.

Un grand homme a dit un jour: “Tout compromis repose sur des concessions mutuelles, mais il ne saurait y avoir de concessions mutuelles lorsqu’il s’agit de principes fondamentaux. » (Gandhi)

La liberté tarifaire pour une profession médicale libérale est l’un des principes fondamentaux et nous nous battrons sans relâche, avec VOUS, en utilisant toutes les armes à notre disposition pour la conserver.

En attendant cette mobilisation générale nécessaire, nous vous souhaitons pour vous et tous vos proches une bonne année 2017.

 

Patrick SOLERA

Président FSDL

Patrick SOLERA