Les défis de demain

L’évolution de notre profession, au sein du carcan administratif français et européen, a créé, au fil du temps, de nouvelles difficultés, de nouvelles situations et donc de nouvelles conséquences qui représentent autant de défis pour la profession. Nous devons les appréhender pour réfléchir à des propositions innovantes, de rupture parfois, afin que l’avenir puisse être un horizon plutôt qu’une impasse.

Surcharge administrative qui empile, année après année, texte après texte, commission après commission, les obligations réglementaires et administratives dont le dernier épisode en date, concernant l’obligation de formation liée à l’utilisation de certibiocides (reportée à l’an prochain), représente la cerise sur le mille-feuilles… administratif !

L’un des défis qu’aura à affronter le syndicat, est de proposer une simplification et une rationalisation de toutes ces contraintes et de convaincre les pouvoirs publics du gain de temps médical que pourrait engendrer cette (r)évolution. Une mission qui s’annonce par avance délicate vu l’appétence des pouvoirs publics à ajouter de nouvelles normes et contraintes, avec l’aval de certains syndicats, qui profitent alors de ces nouvelles normes pour produire de nouveaux accompagnements payants sous couvert de formations professionnelles !

Surcharge de patients pour les praticiens installés dans les zones sous-dotées et très sous-dotées dont personne ne peut imaginer que le nouveau zonage pourra les soulager.
Il est évident qu’un désert médical est avant tout un désert et que la solution à ce problème serait une politique d’aménagement du territoire intelligente et prospective qui va bien au-delà de notre profession.

L’hyperspécialisation est évidemment un facteur aggravant et le renforcement du statut d’omnipraticien ne pourrait qu’améliorer la situation. Sa remise au centre de l’art dentaire est une de nos priorités, en atteste la convention plus préventive signée pour la première fois, et les avenants à venir sur la prothèse amovible par exemple. 

Surcharge démographique liée à l’afflux de nouveaux diplômés provenant d’Europe qui sont, depuis deux ans, plus nombreux à s’inscrire au tableau de l’Ordre que ceux issus des facultés françaises.
Ce phénomène représente là aussi un enjeu majeur pour le futur de l’exercice dentaire en France. Une réflexion globale sur les modalités d’accès au diplôme de chirurgien-dentiste et sur la formation en général doit être menée.
C’est dans cette optique que la FSDL a organisé une table ronde entre Ordre, étudiants et université, pour que ces sujets puissent être abordés et discutés. Les échanges ont donné matière à réflexion et nous y répondrons par des propositions concrètes.

Sur ces différents sujets la FSDL mène activement une campagne d’information et de sensibilisation auprès des élus de tous bords, par des questions au gouvernement, et la mise en place et la participation à des commissions parlementaires. Le législateur prendra ainsi la mesure des véritables enjeux spécifiques à notre profession. 

En effet, nous sommes une profession médicale mais nos problématiques diffèrent de celles des médecins.
Prenons notre destin en main pour ne pas être effacés par la médiatisation du monde médical et hospitalier en souffrance.