UN SEUL CHOIX POSSIBLE

Pendant sa campagne électorale le candidat Macron s’était illustré en déclarantNous mettrons en place la prise en charge à 100 % des lunettes et des prothèses auditives et dentaires d’ici à 2022, en lien avec les mutuelles et l’ensemble des professionnels de santé
Un mois avant les élections, la FSDL avait même reçu un appel d’Olivier Véran, soutien du candidat, pour expliquer la réforme que souhaitait Emmanuel Macron.

Tout le monde connaît la suite, avec la mise en place du panier RAC zéro ou 100% Santé, validée par la signature des 2 syndicats minoritaires. Et pourtant, avant ça, le 3 mars 2017, ces 2 mêmes syndicats avaient appelé à la cohésion et manifesté avec l’ensemble de la profession contre le plafonnement de nos honoraires libres.

SIGNER pour éviter un nouveau règlement arbitral, qui aurait mis en exergue un deuxième échec des négociations conventionnelles, fut une erreur aux conséquences désastreuses.  Cette signature obtenue sous la menace valide un projet avec le consentement explicite de la profession.

Très tôt, la FSDL a mis en garde sur le fait que l’on inscrivait dans le marbre le principe même des plafonnements sur les seuls honoraires permettant de faire fonctionner nos cabinets dentaires sur le plan économique.

Et que deviendrait le rôle de négociateur des syndicats si à chaque fois la menace du règlement arbitral est mise sur la table comme le pressentait le vice-président actuel de la CNSD* ?

Quelle sera notre marge de manœuvre dans les années à venir s’il ne nous reste plus que les honoraires des actes d’implantologie, de parodontologie ou d’autres Non Pris en Charge à « échanger » contre d’insignifiantes revalorisations sur des soins remboursés à des niveaux toujours aussi indignes d’un pays civilisé. (33,44 euros pour une extraction dentaire en 2021, acte global compris). 

La FSDL avait également prévenu qu’au-delà d’un problème de santé publique où le « TOUT PROTHÈSE » deviendrait la norme, l’addition de cette réforme en trompe l’œil serait payée lourdement par les français sur leurs propres deniers. 

Aujourd’hui nos prévisions sont largement dépassées et nos patients ne peuvent constater une fois de plus qu’ils sont les dindons de la farce. Sous couvert d’une meilleure prise en charge des actes prothétiques, ils se retrouvent à cotiser 79 à 200 euros de plus par an (enquête Que Choisir janvier 2021) pour leur complémentaire santé, avec une prise en charge pour une couronne en métal sur leurs molaires. Ces dernières années on constate que «l’ inflation médiane des assurances santé est de 4,3 % en 2021, soit trois fois plus que l’augmentation du pouvoir d’achat des Français espérée cette année, et qui poursuit tristement les hausses massives de cotisations de ces dernières années (respectivement 4 % et 5 % en 2019 et 2020). »

Souvenez-vous des incantations ridicules d’une Agnès Buzyn simulant une colère rentrée sur tous les plateaux télé fin 2018, adressant un avertissement (sic) aux complémentaires sur une hausse inacceptable des cotisations, évoquant un « sabotage politique » de sa réforme. 

Il serait peut-être temps que les complémentaires, qui ont économisé 2,2 milliards d’euros durant cette crise Covid, sans aucune répercussion sur leurs cotisations, mettent la main à la poche. Vous me direz, la taxe Covid ? Les dirigeants des organismes d’assurance complémentaire ont déjà annoncé qu’elle serait répercutée sur les cotisations. Et oui, pas de plafond sur les cotisations assurantielles…

La FSDL, comme en 2018,  appelle et revendique  la suppression du panier RAC maîtrisé qui n’est qu’une contrainte tarifaire de plus pour les chirurgiens-dentistes, sans aucune contrepartie pour les complémentaires santé, ni avantage pour les patients quant à leur reste à charge personnel. Ce panier n’a pas lieu d’exister tant les efforts consentis en matière tarifaire (panier C2S, panier RAC zéro) sont importants. Au vu des circonstances, il n’y a aucune raison de faire des “cadeaux” à des  financiers qui ne jouent pas le jeu en diminuant insidieusement les remboursements des actes contenus dans le panier libre et modéré.

Les futures négociations de cette convention en 2023 seront déterminantes et SEULE une FSDL majoritaire à plus de 50% dans les urnes au sortir des élections URPS 2021 du 31 mars prochain pourra imposer une médecine bucco-dentaire en adéquation avec la réalité du terrain et empêcher le scénario trop connu ces dernières années d’une validation conventionnelle par l’alliance de syndicats minoritaires.

Chaque voix compte! Elles ne peuvent pas s’éparpiller au risque de voir à nouveau l’union et la capitulation de 2 syndicats en perdition. 

Jamais une élection URPS n’aura eu un tel enjeu et nous sommes les seuls à ce jour à avoir démontré notre détermination et notre volonté de changer de paradigme afin d’orienter notre exercice professionnel vers plus de prévention et de valorisation des soins conservateurs. 

Il est temps de stopper l’hémorragie. Un cabinet dentaire devrait pouvoir vivre des soins conservateurs en 2023!

Ne ratez pas ce rendez-vous, pour une dentisterie préventive et de premier recours, VOTEZ FSDL le seul syndicat présentant des candidats dans TOUTES les régions de France métropolitaine et Dom-Tom.

Patrick SOLERA
Président de la FSDL

 

 

 

 

 * Propos de Marc Sabek Vice Président de la CNSD :“Et ceux qui craignent ce règlement arbitral( arbitraire) doivent au moins se rappeler que si on signe sous cette menace, c’en est fini de toute évolution conventionnelle. À chaque négociation future ils nous referont le coup du: signez …sinon !”