Champ de ruines

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La reprise en main gouvernementale sur notre système de santé est en marche.
Non contente d’avoir imposé le tiers payant obligatoire sur la part du régime général, Marisol Touraine continue son plan funeste visant à faire disparaître la médecine libérale.

Devant un tel mépris, chaque professionnel de santé se doit de réagir et montrer sa détermination à être respecté.
Combien de temps allons-nous subir ces multiples humiliations ?
Sachez que se profilent déjà d’autres mesures gouvernementales qui mettront à mal la liberté et l’indépendance de chaque soignant :

  • Menace sur la liberté d’installation
  • Menace sur la liberté de choix du praticien
  • Le Contrat d’Accès aux Soins dentaires

La liberté d’installation, principe fondamental de la pratique libérale pour tout chirurgien-dentiste, sera purement et simplement supprimée. Les Agences Régionales de Santé décideront d’un conventionnement sélectif en fonction du lieu d’installation de chaque étudiant sortant des facultés. Ainsi, tout nouveau confrère souhaitant s’installer dans une zone considérée comme sur-dotée en praticiens se verra refuser la possibilité de se conventionner avec les caisses d’assurance maladie.
Ne vous en faites pas, ces mesures ne concerneront pas les centres dentaires « low cost » qui continueront à pulluler comme la vérole dans des villes surchargées en cabinets dentaires malgré le sérieux avertissement donnée par l’affaire « Dentexia » et le scandale sanitaire qui l’accompagne.

Quelles sont les mesures incitatives pour attirer nos jeunes consœurs et confrères dans des déserts médicaux où ils ne trouveront pas une crèche, pas une école, pas un lycée, pas un commerce et même pas un bureau de Poste à 50 km à la ronde ?
L’aide à l’installation dans ces zones (15000 euros sur 5 ans) où le pouvoir d’achat de nos concitoyens est en chute libre ne permettra pas à nos jeunes diplômés de pérenniser leur cabinet et de pouvoir exercer sereinement.
Avec des tarifs de soins dignes du 1/3 monde, il ne faut pas se leurrer, ils finiront comme certains médecins généralistes, avec plus de 40 patients par jour, à pratiquer une dentisterie de « guerre ».

La mise en place des réseaux de soins commerciaux type Santéclair, pratiquant le détournement de patients et violant tous les principes du Code de déontologie se multiplieront jusqu’à obliger chaque français à se faire soigner par LE médecin, LE dentiste, LE chirurgien ou LA clinique adhérente au réseau.

Et comme si cela ne suffisait pas, le Directeur Général de l’UNCAM veut obliger les chirurgiens-dentistes à adhérer au C.A.S (Contrat d’accès aux soins), véritable réseau de la Sécurité Sociale créé en 2012 pour les médecins, dont les organismes complémentaires vantent déjà les bienfaits auprès de leurs adhérents.

En échange d’une modération tarifaire sur les honoraires prothétiques et orthodontiques, autrement dit, avoir recours à des PLAFONDS pour les seuls actes rémunérateurs de notre exercice, l’UNCAM s’engage à valoriser certains soins conservateurs.
Les revalorisations octroyées pour les signataires de ce C.A.S, déjà en place dans certains centres dentaires avoisinent les 5%, autant dire une aumône, quand on sait que pour être en adéquation avec nos plateaux cliniques, les honoraires pour ces soins devraient être multipliés par 3, voir 4.

Alors, est-ce cette dentisterie que nous voulons laisser à la future génération ?

  • FIN de la liberté d’installation
  • FIN du choix du praticien par son patient
  • FIN de la liberté thérapeutique et de l’indépendance du praticien soumis au bon vouloir des organismes complémentaires
  • FIN de la liberté de nos honoraires, plafonds gravés dans le marbre pour les 30 prochaines années en échange de revalorisations minables
  • FIN de nos cabinet libéraux remplacés par des cliniques dentaires « low cost »
  • FIN de la régulation démographique avec l’arrivée massive et anarchique de diplômés européens sans aucun contrôle sur la qualité de l’enseignement.

Nul doute que les semaines et mois à venir seront déterminants (négociations conventionnelles en septembre 2016) pour redonner un sens au combat syndical.

Il n’est pas trop tard pour inverser la tendance. Pour cela, chacun devra prendre ses responsabilités et refuser l’inacceptable. Il n’y a pas de compromis à faire quand des mesures visent à supprimer les valeurs fondamentales du Code de la Santé Publique.

La FSDL ne transigera pas sur ses valeurs et compte sur le devoir de responsabilité de chaque syndicat pour ne pas laisser un champ de ruines à nos futures consoeurs et confrères, nos enfants et nos patients.

Le 11 juin à Toulouse, nous vous donnons rendez vous avec tous les professionnels de santé concernés par ces mesures qui visent à faire disparaître notre exercice libéral.
Des actions fortes seront menées en fin d’année contre notre Ministre de la Santé et sa loi liberticide.
Le combat continue et nous avons besoin d’une mobilisation maximale !

NOUS COMPTONS SUR VOUS !!!

 En attendant vous pouvez d’ores et déjà assister à une réunion préparatoire
le 11 juin 2016 à Toulouse:
TOULOUSE TO WIN

toulouse to win

 

Patrick SOLERA
Président de la FSDL

Patrick trop bô