Enfin nous y voila!

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Le 22 septembre approche, l’union syndicale est en place, la Ministre fidèle à son aveuglement légendaire n’a d’œil que pour son bilan économique et fait fi de toutes remarques concernant la réalité de la santé bucco dentaire en envoyant une feuille de route qui entre langue de bois et fausses promesses ne s’intéresse, en fait, qu’à la limitation des honoraires libres (les fameux dépassements d’honoraires) et au contrôle de notre activité.

La question que tout le monde nous pose est: « êtes vous prêt à signer ou comme la CGT, vous discutez mais à la fin vous ne signez rien afin de contenter votre électorat ? ».
Je serais tenté de répondre : « êtes vous prêt à négocier? ».

En effet à 15 jours de l’ouverture des négociations conventionnelles, les médias, visiblement indépendants, commencent leur travail de sape sur les honteux dépassements d’honoraires injustifiés des chirurgiens dentistes, sur les prothésistes dentaires floués par ces méchants dentistes cupides, et à n’en pas douter  nous n’allons pas tarder à voir arriver ces pauvres patients mutilés par les dentistes malveillants. Vous me direz que nous y sommes habitués tant chaque année à l’approche du congrès annuel de l’ADF nous entendons la même chose.

Chaque camp a affuté ses armes, d’un coté une union syndicale de l’autre une campagne médiatique à charge.

  • Dans ces conditions  avons nous une chance de voir un accord avec une réelle avancée pour les patients et chirurgiens dentistes ?
  • Comment l’UNCAM, sous la direction d’une Ministre des affaires sociales sur le point de changer, va diriger cette négociation?

Jouer la montre pourrait être la solution salvatrice ou au contraire bâcler cette négociation par une position caricaturale afin de permettre au gouvernement de se présenter  devant les électeurs avec un bilan basé uniquement sur le versant social de son action.
Avec cette Ministre nous ne pouvons pas parler de santé tant sa seule préoccupation, depuis son arrivée à la tête de son Ministère, n’a été que de consolider les droits sociaux de sa cible électorale en dépit de toutes décisions novatrices et salvatrices pour la santé de l’ensemble des français.
Alors Mme la Ministre, les négociations à venir, vous les voyez comme le théâtre de Guignol ou la cérémonie des Césars?

Toutefois, ces négociations, aussi difficiles qu’elles s’annoncent, ne doivent pas nous faire oublier  les petits tracas du monde politico-économique dentaire.

Quel étonnement, une fois encore, de voir l’ADF refuser d’accueillir en son sein une organisation syndicale respectable qui a fait preuve, dans les urnes, de sa légitimité. Cette fois des voix issues de la communauté scientifique dentaire française se font entendre pour faire par de leur étonnement sur le résultat du vote du conseil d’administration de cette association.

  • Le comité directeur de l’ADF a-t’il des choses à cacher pour ostraciser de la sorte notre syndicat?
  • A-t-on peur que des strapontins promis aux anciennes gloires de la scène dentaire ne leur échappent pour que la FSDL soit crainte de la sorte?  
  • Comment continuer à brandir l’étendard de la représentation de toutes les composantes de la dentisterie Française quand elle refuse la participation du premier syndicat professionnel ?
  • D’ou vient  sa légitimité à siéger dans toutes les commissions ou l’ADF est censée représenter toute la profession?

Au final ne serait-ce pas l’ADF qui perd quelque chose d’important en agissant ainsi ?

Nous allons interroger dans les jours à venir toutes ces organisations, commissions et comités sur la légitimité de cette association dont le mode de fonctionnement au moins archaïque, si ce n’est opaque l’empêche d’évoluer en même temps que le monde professionnel qui est censé la gérer.

 

Pascal Paloc

Pascal Paloc
Secrétaire Général de la FSDL

Un commentaire sur on “Enfin nous y voila!”

  1. Ce sera pire que les négociations précédentes.
    Affutez vos ARMES : la seule chose à obtenir de valable pour notre quotidien est la sortie de l’opposabilité pour les soins . Le reste sera des miettes.