La profession accuse réception des recommandations émises par la HAS avec la collaboration de l’Ordre National des chirurgiens-dentistes et de sociétés savantes professionnelles.
Une fois de plus, nous déplorons que ces règles, qui viennent fortement perturber les conditions d’exercice, aient été édictées sans concertation avec les syndicats.
Il est fort louable de protéger les patients et les salariés de nos cabinets dentaires mais ne pas prendre en compte les problèmes économiques qui en découlent est une faute grave.
Notre rôle de syndicat est de défendre la profession et il n’est pas concevable qu’aucune compensation financière n’ait été envisagée concernant la mise en quarantaine des professionnels de santé “cas contact” dans leur sphère privée.
Et que penser de la prise en charge des patients des cabinets fermés subitement ?
Le Ministère de la Santé, la DGOS et la DGS (courrier envoyé au ministère des solidarités et de la santé), nous ont confirmé par leur silence que le mantra présidentiel du « quoi qu’il en coûte » ne s’appliquait pas aux chirurgiens-dentistes exclus, de facto, de la solidarité nationale.
Il est irresponsable de demander à la profession de ne pas suivre ces recommandations tout autant que de mettre en danger l’offre de soins bucco dentaires sur l’ensemble du territoire national.
Devant l’incohérence des recommandations de la HAS, nous demandons au gouvernement de mettre en place les cadres juridiques permettant aux chirurgiens dentistes de bénéficier d’indemnités via leur prévoyance en cas d’arrêt forcé.
Il va de soi que les délais de carence d’indemnités journalières de la CPAM doivent être supprimés et il est impératif de réactiver les mesures gouvernementales de soutien économique aussi bien pour les salariés que leurs employeurs.