UNAFOC

FSDL, le 25 avril 2014

C'est le Jackpot !!!!

A slot fruit machine with cherry winning on cherries.Que penser des formations organisées depuis déjà trois mois par une « antenne » de la CNSD sur la classification commune des actes médicaux, la fameuse CCAM,  prévue au 1er juin 2014 ?

Au niveau financier, ces formations sont une véritable aubaine pour le syndicat signataire de l’Avenant 2 puis 3.

Le simple fait de s’ériger comme les seuls capables d’expliquer cette nomenclature qu’ils ont voulu pour la profession, et se sont même battus becs et ongles pour que celle-ci soit applicable sans délai de transition au 1er juin, a permis aux dirigeants de ce syndicat de rapporter plus de 2 millions et demi d’euros dans leurs caisses.

En effet, se vantant d’avoir rassemblé plus de 7000 confrères et de prolonger cette belle aventure par 10 dates supplémentaires, nous ne doutons pas une seule seconde que le chiffre de 10 000 confrères inscrits sera atteint sans trop de difficultés (rappel : 235 euros par inscription).

Les frais d’organisation pour une telle manifestation peuvent représenter entre 40 à 60 euros par participant (courriers + location de salle + repas et pause café), ce qui laisse un bénéfice avoisinant les 2 millions d’euros pour  l’UNAFOC dont le trésorier général, le même que le syndicat, peut se réjouir d’une telle manne .

La signature d’un avenant au mois d’août 2013 par ce syndicat est effectivement une très bonne opération financière et on comprend mieux l’empressement de leurs représentants à imposer cette classification sans aucune contrepartie significative pour la profession.

Cette CCAM dentaire n’est qu’une version compliquée de notre ancienne NGAP à périmètre constant, c’est-à-dire sans réelle revalorisation. Ce ne sont pas les « saupoudrages minables » (SC7 à  SC8 ) ou les nouveaux actes  comme un drainage d’abcès parodontal à 40 euros qui justifieront cette signature délétère pour la  profession toute entière.

Au 1er juin, les complémentaires santé auront les « codes » qui leur permettront de tracer  91% de toute notre activité et pourront ainsi établir une cartographie précise de nos cabinets en y ajoutant nos données comptables livrées en pâture dans le devis conventionnel  humiliant pour les professionnels de santé que nous sommes. Les réseaux de soins commerciaux type SantéClair auront ainsi les éléments nécessaires pour se développer sur notre territoire.

Le pire dans cette histoire est de faire croire qu’il n’y aura aucune période de transition entre le passage à cette nouvelle codification et les actes cotés en NGAP au delà du 1er juin.

Personne n’est dupé par cet effet d’annonce qui permet d’instaurer la peur et remplir les salles de ces formations payantes de consœurs et confrères paniqués.

La réalité est tout autre, car à 1 mois de la date fatidique, nous constatons que :

  • beaucoup d’éditeurs de logiciels n’ont pas encore la  version définitive de cette CCAM,
  • les petites caisses de régime général ainsi que  les complémentaires santé ne sont pas prêtes,
  • 6000 praticiens ne sont pas encore informatisés et ne pourront de ce fait établir de simples feuilles de soins,
  • ces feuilles de soins ne sont pas prêtes d’arriver dans nos cabinets avant le 1er juin car elles attendent leur agrément CERFA (quid des 10 000 praticiens qui ne télétransmettent pas?),
  • plus de 140 actes non-remboursables ne sont pas encore codifiés dans cette classification (lithotritie, MEOPA, etc…)

 

 

En conclusion, lorsque nous prenons la peine de discuter avec les représentants des caisses, ils reconnaissent que la date du 1er juin sera obligatoirement accompagnée d’une période de transition allant de 3 à 6 mois. Les médecins ont mis 1 an à se mettre en conformité mais ils n’avaient pas 700 codes par spécialité à ingurgiter.

 

La FSDL vous invite à prendre contact avec votre fournisseur de logiciel, indispensable pour pouvoir appliquer cette CCAM, et, éventuellement,  les représentants des caisses qui organisent des « mini-formations » mais surtout, de ne pas céder à la panique savamment orchestrée.

Vous avez aussi des petits outils sur le net pour vous habituer à cette codification.

http://ccam.pro

Explications CCAM

 


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